Francisco Leiro

 7,50

1 op voorraad

Categorie:

Francisco Leiro
Francisco Leiro Sculptures polychomes / esculturas polichromadas
Grand Palais Paris
Octobre 1984
13 pagina’s. ongenummerd
Jaar: 1984
Taal: Frans
Afmeting: 21 x 21 cm
ISBN: niet van toepassing

Conditie: het boek ‘Francisco Leiro Sculptures polychromes’ is in nette staat, bij de rug lichte verkleuring

Francisco Leiro – MATIERE DE LA MATIERE
Aucune matière n’est entièrement la matière.
Lorsque Francisco Leiro dit et inspire le bois -ou la pierre, la terre, le vent, dans leur cadence spécifique-, non seulement il confère du volume à la sculpture, sa notion visuelle et spatiale première, le volume, mais il insuffle vie à sa propriété essentielle: une NATURE,

Encourager cette vertu est una faculté qui se perçoit dans le préalable,
dans une disposition antérieure qui donne également forme à un pressentiment qui alimentera le
formel -tout ce que nous regardons dans une oeuvre concrète- et qui s’alimente d’une prophétie
et d’une recherche de ce qui est la matière du fait scul ptural au.delà de ce qui est strictement matériel.

La matière de la matière, ou en quelque sorte le caractère qui la déborde et l’existence de la
représentation qui résonne, se manifeste et se répand à partir de ce qui a une condition tactile déterminée et nécessaire.

Que LA MATIERE de la sculpture N’EST PAS ENCORE -c’est un au-delà- LA MATIERE qui la supporte, revient à définir une circonstance fonctionnelle.
Parlons, initialement, d’un moyen matériel, d un support, et nous aurons, une fois cela admis, la révélation de ce que nous essayons de signifier.
De sorte que, après avoir adopté le bois comme moyen, Leiro nous propose le dessein supérieur d’ouvrir la voie vers la pure matière qu’il s’agit de signifier.

Disons, par déduction métaphorique, si l’on veut, vers l’esprit -l’énergie- du fait sculptural, cela même qui pose le fondement et la transcendance d’un développement des valeurs techniques ce qui en art correspond à un exercice manuel, à un savoir mettre en pratique de multiples disciplines relatives à un projet-, qui intériorise, extériorise et vivifie ce qui est représenté. Une telle prétention ne peut être repoussée et sa considération en est certaine. Ici aussi, et ici surtout, dans le domaine de Francisco Leiro, le visage est le reflet de l’âme… de la sculpture

II ne faut pas regarder le bois – la matière- de ce sculpteur, mais l’admirer.
Faire une cause com: mune de l’admiration, l’étonnement, la force poétique du prodige: pensée et création, Francisco Leiro icimême, abordant son opportune taille.
S’émerveiller, dans et à partir de ce niveau de la contemplation, quand le bois est perçu, voilà ce qui incite à trouver sa matière réelle et dynamique au niveau du plus proche et du plus intime: arbre.

C’est un niveau presque synonyme qui présente une référence charnelle, dotée d’une qualité organique qui dépasse ce qui en dérive.
De l’arbre est extrait le bois: c’est son origine. Ce qui est à l’origine de la matière et vers quoi la matière de cette sculpture- va remonter.
L’arbre est un élément vivant, un être doté de vie, et c’est ce qui consti tue la matière -milieu et anatomie_ de Francisco Leiro, comme l’arbre, une transférance d’attitudes, de conditions, par lesquelles un matériau, un support, n’est pas un élément statique, commencement et fin de l’inerte, mais une densité, la clef d’un espace plein de vigueur et de mouvement.
La matière a pleine conscience du lieu dont elle jaillit et ne nie pas le primordial d’une généalogie.
Elle s’en souvient Je veux dire que la sculpture de Francisco Leiro évoque le tremblement, la célérité a recréer un événement vital.
Et de là sa matière, son état d’arbre avant que d’être bois. Ou bien être ainsi I’énigmatique matière dont elle est faite.
Mais dire arbre revient à dire racine, les chemins secrets l’un clair parcours vers l’intérieur, a la rencontre de ce qui favorisera une germination.

Négatior de ce qui est figé, mort, la sculpture de Leiro, comme l’arbre -son corps- est ce qui nait, ce qui bousse.
C’est la racine, tronc et cime, en une ascension permanente. C’est una façon de croître et de croître dans la direction insaisissable de la croissance: vers le haut, en large et en profor
deur, comme l’éclair, comme l’oeil -l’oeil croît dans toutes les directions d’une exploration-
comme I’homme.
Croître -serait-ce là une interprétation spatiale du remonter aux sources?- en quête de la plus grande dimension – non du format- de I’homme et de son expression morale
Avant de parler d’une esthétique, dans les voies de laquelle nous avons coutume, de nous perdre
i allégrement, ayons confiance en la dimension morale de l’art, de l’humain, sa principale beaute
Grandeur insobornable de l’étonnement, de ce qu’il signale on l’a déjà suggéré – à un créateur: pé
nétrer dans I’humain, n’être étranger à rien de ce qui est humain.
Sculpteur légitime, Francisco Leiro ne peut ni l’éviter ni le dissimuler. Tout son travail est empreint d’un sentiment humaniste
nappréciable.
Assisté par les valeurs subtiles et transparentes de l’intelligence, principale force de celui qui crée et de ce qu’il crée, dans chacune de ses oeuvres se fait jour I’élan contenu de Leirc qui va a la rencontre de l’homme.
Pour lui inspirer l’intelligence: amour, tendresse, humour, com préhension, incompréhension, ce qui permet de le reconnaître.
Et voilà sa matière, la matière de la matière, son être artistique

Cette matière sera-t-elle, dans le domaine esthétique, tout ce qui accomplit la FIGURE?
Cette qualité est-elle la marque de ce qui est diffusé en tant que FIGURATION?
II en est ainsi selon ‘éthique. Francisco Leiro, un artiste, un sculpteur, dépasse toute classification, il ne peut être inscrit dans la chronique courante du FIGURATIF -?- car vers cela, figurer, simuler, dérive la raison d’une certaine -fausse- dialectique. Leiro est la simple -prodigieuse- proclamation d’une vérité naturelle et constante, en vigueur depuis le premier jour de I’humanité.
Son oeuvre en témoigne, même dans le comportement des facteurs qui la soulignent comme genre. Toute entière, elle semble racheter le premier jour, justement parce que ce qui est humain, aussi bien d’hier que d’aujourd’hui, advient comme si chaque instant était son premier jour.
Comme l’arbre et sa racine, qui naît et croît vers l’illimité.

D’où la surprise de ce caractère taillé, et polychromé par Leiro.De cette conduite sensible.
Matiëre de la matière, lumière de la création, comme le flot qui coule, qui bouge, qui vient et va. Francisco Leiro se laisse emporter, non pas dans le sens du courant -horizons de l’actualité, aussi éphémère qu’impétueuse -mais incité par un appel irrésistible- dans le silence solidaire de son atelier, avec la Galice environnante, matière universelle du matériel, d’une conscience, au-dedans comme au dehors, comme un augure, et il incarne la beauté efficace – la solvabilité incontestable d’une image permanente.
Et de ce fait, comme I’homme, I’arbre et la sculpture, toujours nouvelle
Miguel Logroño
@ Fransico Leiro